Lecture: Les cavernes d’acier d’Isaac Asimov

Chronique de lecture:
« Les cavernes d’acier » par Isaac Asimov

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.
couverture les cavernes acier asimov
Lire d’occasion: « Les cavernes d’acier »
Pour la nouvelle édition: « Tome 3 du Cycle des Robots »

Le livre: Les cavernes d’acier
Auteur: Isaac Asimov
Editeur: J’ai Lu (Poche: 373 pages)
Genre: Science-Fiction

J’en ai tellement entendue parler, c’est un pilier de la SF et peut-être même de l’informatique! Ainsi, lorsque le défi « Une lettre pour un auteur » du blog « Entre Nous » organisé par Cookies La Guerrière s’est porté sur le A, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai attaqué les « Cavernes d’Acier » d’Isaac Asimov, son premier roman publié énonçant les trois lois (1954!)

Résumé :

Elijah Baley est un inspecteur de la police de New-York, un petit fonctionnaire de grade 5, qui a le droit à certains privilèges au sein de la caverne d’acier hyper régulée qu’est devenue la cité. Son monde bascule lorsque son chef lui demande de s’occuper d’une affaire : un spacien a été tué. Les spaciens sont des humains des mondes extérieurs, issu de la vague d’émigration qui a eu lieu il y a plus de mille ans. La mission est sensible car l’équilibre politique entre les mondes est fragile. Mais pire que tout, Baley devra accepter de faire équipe avec R. Daneel Olivaw. « R » pour Robot. Si R. Daneel Olivaw résout l’affaire avant lui, il lui volera son job. L’inspecteur humain devenu inutile sera déclassé, le pire châtiment possible au sein de ces cités automatisées à la bureaucratie aveugle. Mais l’enquête s’avère vite être un véritable complot et deux enquêteurs ne seront pas de trop pour démêler l’affaire…

Mon ressenti :

Un début très difficile. En attaquant « les cavernes d’acier », j’avais « I, robot » en tête, le film avec Will Smith. Je croyais que c’était une adaptation du livre. Mais absolument pas ! Ce film est une création originale inspirée des univers d’Isaac Asimov. De plus, « les cavernes d’acier », même s’il est le plus ancien, a été réédité en tant que troisième volume de son cycle sur les robots. Donc, j’avais des a priori qui ont perturbé ma lecture ^^ J’ai aussi été un perdue en remarquant que l’auteur attachait tant d’importance à décrire l’organisation totalitaire des cités surpeuplées au lieu de se focaliser sur les robots. Le dernier élément qui fait que j’ai failli reposer le livre, c’est la lenteur. Au début de l’histoire, les personnages blablatent beaucoup pour exposer le passé, exposer le présent, exposer… L’histoire ne démarre réellement qu’à la page 130 ! Bon, et soyons honnête, le quadragénaire Elijah Baley est moins cool que Will Smith :p

Mais finalement, après avoir mis du temps à entrer dans le livre, je n’ai pas regretté. L’intrigue policière et politique est bien ficelée et j’avais vraiment envie de connaître la conclusion de l’histoire. J’ai aussi adoré rentrer dans la psychologie des new-yorkais du futur, réactionnaires ou révolutionnaires mais tous enfermés dans le carcan d’une existence trop balisée. De plus, Isaac Asimov se détache de son héros pour nous faire entrevoir le destin de l’humanité entière, prise entre nécessité, progrès et traditions.

J’avais oublié ce qu’était la SF des années 60, ce côté suranné dans les technologies et la narration mais aussi ces flashs visionnaires de l’auteur. On est là, à lire une histoire vieillie et de temps en temps, on s’arrête pour penser : « C’est encore d’actualité » « Mais il a raison » « Et si… ».

Beaucoup de réflexion et d’inspiration, donc! En tant qu’écrivain de SF, il était vraiment temps que je le lise. J’ai corné plusieurs pages qui m’ont fait réfléchir, sur les robots bien sûr, mais aussi sur l’organisation de nos sociétés industrielles.

Ma note :

4 star
4 étoiles sur 5

Parce que c’est un classique mais je ne le conseille pas à tout le monde…


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Auteur : Ghaan Ima

J’écris depuis 10 ans, j’ai des idées plein la tête d’univers de SFF inspirés de mangas : geeks, otakus, anarchistes sur les bords et un peu barrés.

  • Je ne sais pas s’il me plairait ^^
    C’est vrai que j’ai passé un super moment avec I Robot et je rechercherai trop le film dans le livre.
    A voir.

    • franchement, c’est possible que non. Il faut vraiment pas chercher I robot dedans, la meilleure façon d’être déçue!
      c’est un bon livre pour les personnes habitués à la vieille SF ou qui veulent découvrir la vision de l’auteur sur les IA et les robots (son point de vue est très construit, mais ça vaudrait de lire tout le cycle des robots ^^)

  • J’avais bien aimé ce livre, même si, de mon point de vue, il est très loin de la dantesque série Fondation. J’ai un peu moins accroché, mais je reste fan de la qualité du récit et de l’écriture.

    • Oui! Fondation reste un pilier, une saga fondatrice 😉 je te comprends. J’ai beaucoup aimé fondation, même si je n’ai pas été au bout pour diverse raison. Dans le style épopée de l’humanité, j’avais préféré « les seigneurs de l’instrumentalité ». Je ne sais pas si tu connais. C’était barré et épique tout à la fois.
      Sinon, j’ai absolument voulu lire et chroniquer celui-ci car j’ai un récit de SF avec de l’intelligence artificielle que j’écrirai un jour. J’étudie en attendant de m’y mettre 😉
      bonnes lectures à toi et bonne chance dans tes projets d’écriture!