Comment ne pas commencer une histoire

Je voudrais partager aujourd’hui avec vous deux petites aventures récentes qui m’ont fait prendre conscience (dans la douleur) de l’importance des tout débuts dans une histoire et de la complexité de cette mécanique.

GregoryButler / Pixabay

Révélation number one : L’effet des 5 premières lignes

Je vous ai parlé du speed dating Amazon? Celui où j’ai pitché mon roman à paraître « Mira, la Bataille de l’Eau » . Je vous ai dit que mon histoire avait convaincu mais que mon premier chapitre a dégoûté le jury ?

Oui, voilà. J’ai eu un retour d’une copine du jury comme quoi mon histoire était pleine de promesses et d’émotion mais mon style leur a paru sec, trop scénaristique, pas assez romanesque et trop graphique.

Alors, j’ai pris sur moi, je me suis dit « Mada mada dane » (« tout reste à faire » en japonais). Je croyais que mon style s’était amélioré mais en fait il n’en ait rien. J’ai soufflé: « OK, on va réenquiller le travail dans l’ombre pendant dix ans… » Mais, au moment où j’allais me jeter par la fenêtre du deuxième étage au bureau, j’ai eu un gentil mail d’une autre des membres du jury. Elle me faisait ses retours (sensiblement les même) et me proposait de m’aider à retravailler mon premier chapitre.

Oh joie !

Je me suis installée devant mon ordi (oui, au boulot, enfin non, quand même, faut pas abuser !) et j’ai attaqué la réécriture de la bête.

Les cinq premières lignes m’ont faites grimacer. C’était de vieux mots que j’avais laissés de la première version. Ils dataient de l’époque où je croyais que plus les phrases étaient déstructurées plus cela voulait dire qu’on avait du style. Petit échantillon :

« Tonnerre, éclairs et gravats. Cris de douleur, odeur du sang. Les combats, le vacarme, passent au cœur de la ville et ne laissent que des ruines. Une jeune femme se cache derrière un pan de mur. Pashka regarde avec crainte les briques qui menacent de se décrocher de la charpente de bois. »

Bref, c’était pourri, je les ai gaiement réécrites. Elles sont devenues :

« Dans la ville en ruine, le tonnerre des combats résonne, des éclairs strient le ciel et les gravats parsèment le sol. Les cris de douleur peinent à se faire entendre dans le vacarme des affrontements. Au-delà du goût de la poussière, on peut sentir l’odeur du sang. Pashka avale sa salive et réprime un haut le cœur. La jeune femme se cache derrière un pan de mur et regarde avec crainte les briques qui menacent de se décrocher de la charpente du bâtiment derrière lequel elle s’est cachée. »

M’enfin, ce n’est que cinq lignes, alors j’ai continué… j’ai changé trois mots de-ci, de-là et force m’est venue de constater que je ne savais pas ce qui clochait à part bien sûr ces cinq horribles lignes. Alors j’ai envoyé le chapitre tel quel à ma sauveuse en croisant les doigts pour qu’elle ne me dise pas que j’avais pas bossé et que je me moquais d’elle.

Et là… j’ai eu un retour qui m’a fait froid dans le dos : « Oh ! Super ! Oui, c’est beaucoup mieux ! Bravo ! »

Bien sûr, il faut que je relativise, il n’y a pas que ça, bien sûr il n’y a pas que ça, mais là, sur le moment, j’ai eu le sentiment que je m’étais fait bouler du concours pour cinq misérables petites lignes.

Cinq !

Laissez moi le temps d’encaisser. Laissez-moi le temps de comprendre. De comprendre qu’il fallait que j’en arrive là pour que je me décide enfin à « tuer mes chéries » comme dirait Stephen King. C’est-à-dire de tuer ces phrases pompeuses et inutiles que vous avez pondues et dont vous êtes tombés amoureux mais qui ne servent qu’à embrouiller le lecteur.  Bien sûr, on peut en garder de temps en temps. Mais pitié, non, pas au début ! Si vous n’avez encore rien donné à votre lecteur qui lui permette de s’accrocher à votre héros, à votre histoire, alors… Ne lui jetez pas ces mots inutiles au visage, il refermera le livre, point barre.

Cinq lignes.

Et même en plein roman, je pense qu’il faut se méfier de « ses chéries ». Ces phrases déstructurées ou au contraire trop poétiques ont tendance à perdre le lecteur, il visualise moins bien l’univers, l’action, résultat, son esprit logique (alias, cerveau gauche) doit alors se mettre en route. Et là, quand le démon se réveille, il se met à tout analyser, à tout comparer, il casse l’ambiance et l’immersion qu’avait réussi à créer le cerveau droit de votre lecteur. Bref, l’esprit critique en éveil risque alors de se rappeler qu’il doit sortir les poubelles. Il va forcer votre lecteur à refermer le livre et peut-être qu’il ne l’ouvrira plus jamais.

Donc règle d’or, number one : l’immersion d’abord, le bluff après.

Révélation number two: De l’intérêt et des risques de laisser le lecteur combler les vides

Échaudée par cette première grave erreur notée dans mon premier chapitre, j’ai paniqué (à un mois de la sortie du livre). Je me suis donc décidée à demander de l’aide en urgence autour de moi. Bien sûr, dans ce cas là, on se tourne vers les bonnes amies IRL, les seules qui accepteront de foutre en l’air leur liste de priorité pour vous sauver la mise.

La copine a fait ça sérieusement, elle a relu mon premier chapitre en trois jours. Puis elle m’appelle et m’explique qu’ “elle manque d’info pour situer le monde au début, elle se doute bien que mon héroine est la “gentille”, qu’elle doit arrêter le garçon devenu zombie sinon il va contaminer la terre et puis…

OH! STOP! Je me suis plantée d’histoire, là? Je lui ai envoyé Ghola et pas Mira? Vérif dans ma boîte mail… Non, c’est la bonne! Pourtant… je croyais avoir écrit de la SF à la Akira? Que se passe-t-il?

Il se passe que les éléments vitaux de l’intrigue ne lui ont pas été fournis et qu’elle a d’elle-même “comblé les vides”. Résultat, en quelques pages, elle s’est inventée tout une histoire qui n’avait rien à voir avec la mienne. Et en grande fan de walking dead qui manque des codes de la fantasy, elle a assimilé “berserk” à “zombie”. Bref. Je me suis ratée quelque part… Pourtant, je ne peux pas tout dire dans les trois premiers paragraphes?!

Bref, au début d’une histoire, il faut donc trouver un moyen de donner assez d’éléments pour mettre le lecteur sur la piste de ce qu’est la vraie histoire. Peut-être qu’il faut s’inspirer de la règle journalistique des 5 Q: Qui, Quoi, Quand, pourQuoi, Où (oui, je sais, il manque un Q) et distiller un peu de savoir au lecteur. Cependant, il faut tout de même éluder, ne pas tout dire. De une, car notre premier chapitre risque d’être surchargé d’exposition (bref, lourdingue) mais surtout car ça cassera ce petit plaisir qu’on a au début d’une histoire à s’imaginer ce qui nous attend. Bref, il faut choisir les pistes qu’on parsème dans l’histoire avec parcimonie, juste assez pour cadrer la part d’inventivité que l’on laisse au lecteur. S’il se croit dans une histoire de zombies et se retrouve dans une romance SF, hum… il risque d’être déçu. Et non seulement, il refermera le livre sans le finir mais de plus, il risque de se sentir trahi et de nous faire une mauvaise presse. Ou si vous décidez d’induire votre lecteur en erreur, soyez conscient du cheminement qu’il risque de mener et jouer avec de façon à ce qu’il ne soit pas déçu mais bluffé!

Voilà, c’était la deuxième grande révélation de la semaine !

Les classiques sur l’Incipit

Bon, je ne peux pas m’arrêter là, car bien sûr cela ne suffit pas pour bien commencer une histoire. Alors ci-dessous, je vais vous faire un petit rappel des bonnes pratiques que l’on peut trouver un peu partout sur la toile. Perso, je pense que comme toutes les « règles d’or », elles sont à prendre avec des pincettes. Ci-dessous, une proposition de décryptage:

Règle « d’or » (ou d’argent, ou de caca) : Show don’t tell « montre, ne raconte pas »

Comme le dit une écrivaine dont j’aime beaucoup le blog : « Emma Darwing » (désolé c’est en anglais) : « Au début d’un roman, trouver le bon équilibre entre « montrer » et « raconter » peut se révéler piégé. »

En effet, d’un côté, on doit immerger le lecteur le plus vite possible dans la vie des personnages et leurs sentiments pour qu’il se soucie d’eux et pour créer un lien d’empathie pour l’empêcher de refermer le livre. Pour cela, il faut de l’action ou des dilemmes et des choix si possible directement avec le héros : « montrer » ce qui lui arrive.  De l’autre, le lecteur a besoin de connaître un minimum de détails sur le contexte : Qui, quoi, où, comment, pourquoi (la règle des 5 Q :D). En tant qu’écrivain, on a donc tendance à « raconter » le contexte : l’univers, le passé, les causes qui ont amené notre héros dans cette situation.

Tout « montrer » dès le début peut essoufler et perdre le lecteur. Tout raconter, peut lasser. J’y reviendrais.

La règle du crochet du droit

On nous conseille souvent de commencer dans l’action, de toujours commencer dans l’action. Hum… Alors, si je comprends bien, si j’écris de la romance, je dois commencer par la scène de sexe finale? Boutade.

En même temps avec l’action on a pas besoin de savoir grand-chose. Par exemple, une nana court pourchassée par un méchant avec un flingue. Qui, quoi, pourquoi, on s’en fout! On veut savoir la suite…

Alors, l’action à tout prix ? Perso, je suis gavée des thrillers qui s’ouvrent sur une jeune et résolue héroïne qui se fait courser par un tueur et qui finira par mourir. Pourquoi ? Car la détermination de l’héroïne à vivre m’a « accrochée », j’ai créé un lien « empathique » avec elle. Bref, quand elle meure je referme le livre (on ne réagit pas tous pareil, bien sûr, mais bon…). Donc l’empathie est aussi un bon moyen de commencer son histoire. Et le meilleur moyen de créer ce lien est de dire très tôt quel est le vœu du personnage.

« que veux cet humain qu’on me met devant les yeux ? » « Qui est-il vraiment ? »

Mais il n’y a pas que l’empathie. L’action décrite ci-dessus permet de créer les accroches suivantes:

Le suspense : « va-t-elle survivre cette blonde à forte poitrine ? »

Le mystère : « qui est donc ce mystérieux tueur très très méchant ? »

Et enfin l’enjeu de l’intrigue : « Qui donc va arrêter le méchant ? »

Bref, il existe de nombreux moyens différents mais tous ont un énorme point commun. Je vous laisse chercher un peu…

Ils ont tous un point d’interrogation ! Comme dirait Vogler (sa méthode ici), le point interrogation a une forme de crochet. C’est fait pour alpaguer l’attention du lecteur comme un hameçon!

Le conseil que l’on voit partout de « commencer dans l’action » est donc en fait une simple dérive d’un conseil plus général : « trouvez un moyen d’accrocher le lecteur au plus tôt ». L’action n’est peut-être pas toujours le meilleur. Cela dépend de l’histoire, du lectorat. Par exemple, si l’on s’adresse à des personnes qui privilégient les relations et si le sujet de l’histoire est sur un problème social, alors, il serait peut-être plus judicieux de commencer sur un héros qui a de gros problèmes à résoudre (et qui n’impliquent ni gun, ni couteau). Par contre, si on écrit un remake de l’inspecteur Harry… L’action, le tueur, la blonde, tout ça, c’est pas mal! En même temps, les films catastrophes ne commencent pas toujours par des immeubles qui pètent dans tous les sens. Il faut savoir créer une attente. Bref, réflexion ! Autant j’argue souvent qu’il faut savoir écrire à l’instinct sans tout planifier, autant le début, ça se réfléchit plutôt deux fois qu’une !

Le principe du caneton noir

Une autre règle à garder à l’esprit quand on commence un livre est que le lecteur est un caneton nouveau né. Il se cherche une image pour se projeter et entrer dans l’histoire. « Qui suis-je ? », « Où vais-je ? », «  Dans quel état j’erre ? » (notez le jeu de mots :p)

Je vous le disait, ce qui m’agace dans ces thrillers sexistes où la blonde du début est condamnée à la mort c’est de voir cette héroine lutter pour survivre. Elle a un vœu fort. Un enjeu fort. Des émotions fortes. D’emblée je me projette en elle. Je l’aime. Je veux la voir gagner. Et bien non… Elle crève. Et là, le héros mâle et surpuissant entre en scène pour résoudre ce meurtre crapuleux. Alors peut-être que c’était sa femme et qu’il est remonté à bloc. Peut-être que c’était la fille de son boss ou du premier ministre et qu’il a une putain de pression. Mais c’était MON héroine à MOI. LUI je m’en FOUS.

Je referme le livre.

Certains lecteurs sont habitués à ces procédés, ils prennent du recul et se forcent à ne pas s’attacher à n’importe qui. Certains aussi ont des cerveaux plus orientés vers le suspense et le mystère et sont moins dans l’empathie. D’autres tous simplement, passent par-dessus, font un reset de leurs sentiments et continuent.

Néanmoins, je pense qu’il existe un petit danger, Parmi tous les gentils petits canetons jaunes, capables de changer de maman comme de chemise, il y a toujours un caneton noir, qui refusera d’abandonner son premier amour.  C’est souvent des lecteurs très empathiques (si je me fie à moi), qui privilégient les relations entre les personnages au suspense et à l’action. Si votre histoire s’adresse à eux, méfiez vous! Ou alors, dans le doute, il est préférable d’annoncer la couleur dès le début. Ou bien alors, de nous plonger si fort dans la scène suivante et dans le cœur du héros qu’on oubliera aussitôt notre premier amour.

Un petit récap :

Ainsi, on peut donc commencer son histoire de diverses façon (liste non exhaustive) :

  • Avec une action percutante et prenante, mais assez courte et avec des enjeux clairs, pour ne pas perdre le lecteur ;
  • Avec une scène de tension qui illustre le déséquilibre initial de la vie du héros : « Tu n’es qu’un pauvre naze ! Ta mère avait raison ! » ou qui illustre ses désirs : « Un jour, je prendrais sa place »
  • Avec l’incident déclencheur : ce moment où tout bascule dans la vie du héros et ou l’horizon du changement s’offre à lui. Ça c’est tricky, en général, on préfère montrer la situation initiale avant de tout faire basculer. Mais parfois, pourquoi pas ?
  • Avec un moment anodin de sa vie, une mini-quête avec un petit enjeu du genre : « Ramener le café à son boss avant qu’il ne refroidisse ». Si on est dans le futur, on le verra d’emblée avec sa manière de payer. Ses tics et angoisses révéleront son passé et ses ambitions. Pas la peine ici de raconter, et pas la peine de faire la grosse course poursuite qui finit par la mort de la blonde à forte poitrine (ou du noir/quota dans le cas d’un film d’horreur).
  • Avec une narration : expliquer le passé, le présent, comme si l’on regardait ce monde de haut. Dans les univers un peu contés avec un passif très lourd, pourquoi pas ? Se méfier tout de même des impressions de déjà-vu du lecteur (ah ? ça me rappelle Harry Potter mais en moins bien…) et de sa lassitude si cela dure trop longtemps. Sans élément d’accroche, il peut facilement décrocher.
  • Ou tout autrement. Tant qu’on garde à l’esprit les besoins d’immersion, d’accroche et d’empathie du lecteur ainsi que sa tendance à poser le bouquin pour aller sortir les poubelles.

Dans tous les cas, s’il vous plaît: soigner vos mots, pesez-en l’utilité, “tuez vos chéries”. Histoire que ma bêtise monumentale ait au moins un sens cosmique et permette aux copains de pas faire la même erreur que moi. Soignez vos débuts!

Bonne chance à vous dans vos projets!


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Auteur : Ghaan Ima

J’écris depuis 10 ans, j’ai des idées plein la tête d’univers de SFF inspirés de mangas : geeks, otakus, anarchistes sur les bords et un peu barrés.

    • En tous cas d’après Danny de Vito et Billy Crystal, il ne faut jamais commencer un livre par: le nuit était sombre et humide 😉
      Cela dit si vous prenez 100 romans de 100 écrivains differents, vous aurez 100 façons de commencer qui n’ont rien à voir. Et comme 100 lecteurs peuvent avoir 100 avis différents…

      Par exemple, pour votre premier paragraphe, j’aurais introduit la jeune fille des la premiere ligne. Par exemple:
      Bien mal protégée des combats féroces par un mur branlant, la jeune Pashka entendait les cris de terreur mélés au bruit des armes. L’odeur du sang et de chair brulee lui donnait envie de vomir.
      Enfin quelque chose comme ça 🙂

    • lol oui! je m’en souviendrais!

      merci pour l’idée aussi! Oui, j’avais tendance à commencer mes histoires d’emblée avec le héros. Je vais peut être rapprocher Pashka du début. Après tout, l’accroche première c’est le héros!

  • L’équilibre du premier chapitre. M’étant aussi fait recaler au speed dating l’an dernier, je ne dois pas avoir su trouver le bon non plus. Bon j’avais également très mal pitché, commettant l’erreur d’y aller un peu trop les mains dans les poches.
    Mais je garde dans un coin ta remarque sur les cinq première lignes. C’est très bien trouvé. Merci.

    • Hello!
      Oui, c’est un exercice très dur. j’en ai fait deux en deux jours pendant le salon du livre et j’ai fini sur les genoux.
      Mazarine avec une bonne grille pour nous aider à le préparer. Si tu veux, j’ai pas mal réfléchi à la question dans cet article, si ça peut t’aider pour l’année prochaine (tu retentes?)
      https://ghaanima.com/pitcher-roman
      bonne continuation à toi et merci d’être passé! ^-^

  • Un excellent article !

    Oui, ce commentaire est court, mais je ne vois vraiment pas quoi rajouter à ce que tu as dit, c’est intelligent et personnel à la fois. L’analyse du « pourquoi commencer par l’action » est mille fois plus intéressante que le conseil brut que l’on croise si souvent.

    Et en effet, tes premières 5 lignes sont bien meilleures après remaniement !

    • merci!! Mais je crois que je vais les retravailler un peu! Robert a raison et j’ai eu un autre retour d’une amie sur facebook ^-^
      merci de tes encouragements!

  • Un article très juste !

    J’ajouterais qu’ayant participé récemment à 2 concours, j’ai ralé et pesté sur la limite du nombre de caractère imposé par le règlement.

    Je me suis dit « après le concours, je publierais une ‘version longue’ sur Wattpad. Et en fait non, je ne le ferais pas.
    Le texte est bien meilleur après sa cure d’amaigrissement. Il y’a peut être 5% de ce que j’ai supprimé que je regrette vraiment. Et encore…

    Bref oui, il faut tuer ses phrases chéries, il faut épurer son texte, l’affiner…

    • Hello! Oui! C’est extrêmement dur d’épurer un texte. La règle de Stephen King (non…c’est pas mon gourou oO)c’est:
      2ème jet = 1er jet-10%
      En pratique c’est inatteignable! pour moi en tout cas…

      Pour les nouvelles, pas le choix, il faut bien couper! mais en dessous de 12ksignes, le résultat ne donne rien de bon chez moi… j’ai besoin de romancer, de « montrer » des scènes et la micronouvelle oblige trop à « raconter », à survoler l’action… bref, j’en ai horreur!

      merci en tout cas ^-^

  • Merci pour cet article bien complet et intéressant.
    Je suis comme toi, je m’attache vite aux personnages… donc j’évite les thrillers. Je finis toujours déçue quand je les lis (puis ils sont souvent sexistes, comme tu le soulignes).
    Au passage, effectivement, tes fameuses cinq lignes sont moins brutes à la réécriture !

    • Merci!
      Ah une autre lectrice empathique 😉
      Il doit exister des thrillers empathiques non? Quoi que… ça sonne comme une oxymore…

  • Trés interessant ton article. Je rejoint ce qui a été tes cinq lignes sont bien meilleurs après. Parfois j utilise la technique action directe, parfois j utilise la technique du zoom en donnant une vue d ensemble et me rapprochant de l action. C est que je fais pour le desert rouge :
    1/Le desert
    2/L aeronef
    3/Les pilotes de l aeronef

    Perso sur un bouquin que je travaille depuis X année le nombre de mots a fait les montagnes russes.

    • Hello! Merci de ton passage! Oui c’est une bonne idée le zoom 😉 cela permet de donner une vue d’ensemble du contexte tout en très vite accrochant le lecteur. Très cinématographique !
      Bonne continuation!