Poème: Monstres de métal

coeur steampunk en acier avec des engrenage dorés
© Monsterkookies – DeviantArt

Comment accepter sans faillir ce destin irascible
Autant de noms que de sourires, comment est-ce possible ?
L’espoir, la vie, la gaîté en ces visages fut incarnée
Je ne puis comprendre la souffrance
En une obscure flagrance
Oubliée

Qu’un voile d’ombre s’en vienne ternir
Ces esprits libres et créateurs
Ne créent-ils pas le soleil de leur sourire ?
Je n’arrive pas à imaginer
La douleur
Déformer leurs traits

Et si les fées étaient aveugles ?
Tissant la vie, la mort
En une étoffe sans ordre ni loi
Où chaque défaut s’amplifiera
Et la fée ultime tranche le fil
Sans faire grand cas de cette conscience
Qu’avaient aimée tant d’humains
Il n’y a point de clémence dans ses mains

Alors s’élève une rage démente
En une torpeur lancinante
Pourtant, je sais qu’il n’y a d’injustice
Mais ni contes, ni chimères
Ne saurait retenir
Mon ire, ma colère
Car qui se soucie d’une mort parmi tant d’autres ?

Encore, encore, je hais
Ces monstres de métal
Car en leur folie fut enfermée
Cet instinct froid, animal
Assoiffé de sang et de douleur mêlés

En ces lieux où le temps ne passait pas
Où la nature semblait vivre en rêve
En ces cœurs qui respiraient la force
Qui m’inspiraient la joie
Je n’y crois pas

Une injustice, une erreur
Qu’importe ce que l’on croit
Pourquoi suis-je si butée
Non, je n’y crois pas


Commentaire:

Un poème écrit quand j’avais 20 ans. Mais j’y repense de temps en temps, et je me surprends à me demander où il en serait aujourd’hui.  Une part de cette colère n’est jamais tombée et même si la douleur s’affadit, il reste une trace visible. Elle a la couleur du métal. Cette douleur là, c’était la première écaille de mon armure.


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Auteur : Ghaan Ima

J’écris depuis 10 ans, j’ai des idées plein la tête d’univers de SFF inspirés de mangas : geeks, otakus, anarchistes sur les bords et un peu barrés.