Je fuis à travers l’abîme noir de nuit
On m’a emmurée vivante
On a cloîtré ma conscience…
J’aurais voulu voler au dessus de ce qui est resté
Effleurer ce qui ne peut exister
Toucher le néant, respirer la mort
Humer l’éther de mon âme, l’essence de mon existence
Goûter ces saveurs improbables, admirer ces couleurs inimaginables
Etincelle de mon esprit, enfermée dans cette boîte exigu
Elle se meurt, se ternit, j’étouffe, je dépéris.
J’aurais voulu entendre ce qui n’émet aucun son
Voir ce qui ne peut être vu
Aimer tout ce que vous avez détesté
Appréhender ce qui vous a fait renoncer
Fusionner avec l’infini de la vie
Embrasser l’univers et la terre
Pleurer leur destin, comprendre toute fin
Et pourtant, ne rien savoir…
Je pleure tout ce que j’ai toujours soupçonné
Et que jamais, je ne connaîtrai
Je me suis brûlée les ailes, sans avoir pu approcher la flamme
De la connaissance
Je nage dans l’ignorance et l’incohérence
Je coule et me fond dans ce qui sera
Regrette ce qui jamais ne se révèlera
Rien ne le permettra.
Donnez-moi l’espace et la lumière
Que je puisse paraître
Que de cette piètre carcasse émerge un être rené
Qui pourra, sinon moi, exister aimer
La vie, l’harmonie
A jamais tout jamais.
Commentaire:
Un poème qui date du lycée, de cette époque où je me perdais dans les mondes imaginaires et les paradis artificiels. Une époque influencée par Lovecraft et ses dimensions étranges. Besoin de traverser le temps, de voir de l’autre côté du miroir… On est un peu fou quand on a 17 ans.
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Je suis aussi sur et !
Et pour citer la page ou commenter :
Joli…peut être il manque la ponctuation qui faciliterait la lecture. Et c est qui ce fameux René? ^-^
oui, c’est un problème la ponctuation.
Je sais comment le lire, mais je ne sais pas comment le rendre à l’écrit. Il faudrait peut-être que j’utilise les « – » et « … » plus souvent!