Ce matin, j’ai rencontré dieu
A l’aube de ma renaissance, j’ai finalement pris conscience de l’intégrité de ce rien qui est tout
Cette pauvre intelligence ballottée, malmenée
Sur une mer solidifiée d’où tout continent a été rayé
Je n’ai rien où me raccrocher
Oh, et si la raison s’endort au son de sa voix, il ne me reste alors plus que l’imagination
Ce matin, j’ai rencontré dieu
Pas ce vieillard à la barbe blanche
L’infini ne peut-être enfermé, personnifié, jugé sous une maigre apparence
Je ne l’ai pas vu, je l’ai senti
Une odeur de lavande, entêtante
Je ne l’ai pas vu, je l’ai ouï
Le rugissement de l’océan a empli mon esprit
Je ne l’ai pas vu, il m’a aveuglé
La lumière bleutée du ciel étoilé s’est unifiée, source de toute clarté
Ce matin, j’ai rencontré dieu
Qui m’a parlé
Il m’a parlé d’éternité
De ce qui commence et qui, sans jamais s’arrêter, se finit
Il m’a conté un rêve d’antan
Le phénix cerné par les flammes dorées de la connaissance
L’ancien s’est éteint, l’être rené, transformé, s’est à nouveau embrasé
Cycle sans fin issu de rien
Ce matin j’ai rencontré dieu
Il ne m’a même pas serré la main
Cela aurait été en vain
Qui suis-je pour embrasser tous ces univers
Ceux-là même dont je suis malgré tout si fière
Commentaire:
Encore un poème illuminé, qui date du lycée.… Lire la suite