Poème: Allégeance cosmique

A toutes ces étoiles que je vois briller
Sans pouvoir les discerner…

Je crois en la beauté nectar qu’un soir j’ai entendu pleurer
La reine des sirènes s’est penchée sur ma souffrance
M’a enivrée sans m’en délivrer
Sur mes doigts tords et crispés, avides d’offrandes sacrées
Un rêve s’est déposé mais la brume qui m’agitait
L’a aussitôt enveloppé

L’ai-je vu briller ce Silmarils apeuré qui a fui l’éternité ?
L’aube m’a effleurée et l’ombre qui me caressait s’est enfuie
Vexée par notre romance qui dépasse toute intelligence

Sorcières, vipères, si belles toutes à leur belladone
N’auraient pu ainsi m’envoûter
Fine pellicule qui craint la lumière
Substance impressionnée par l’étincelle vitale :
Mon âme

L’émeraude de ses cheveux s’est brisée, que n’ai-je pleuré…
Et l’éclat couleur d’océan, dans mes yeux meurtris s’est fiché
Pour à jamais y demeurer

Voyez la perle creuse que l’être rené a déchiré
La lymphe est restée opaque
Mais l’éther qu’elle abritait s’est concrétisé
Le prisme père de toute clarté s’est allié aux ténèbres
A morcelé l’infini et l’atome tel qu’on le connaissait
Ne peut plus que nous étonner

Si fier de sa liberté, il a prêté allégeance à la corde cosmique
A ce vert carmin que l’on ne veut imaginer
Pigment vermeil et sang
Essence d’une révolution, dans laquelle je fonds
Ainsi font, font, font…
Jamais plus je ne serais, marionnette
Le miroir aux alouettes est brisé
Et l’espoir en l’avenir enraciné

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Commentaire:

Un poème écrit à 17 ans. Bien que je l’ai couché sur le papier très jeune par rapport à d’autres poèmes, je trouve qu’il sonne bien plus juste que la plupart de mes écrits. Pourquoi? Car  j’étais en pleine phase seigneur des anneaux. Avec Rimbaud, c’est le livre qui m’a le plus emportée vers la poésie.  Les images, les mots, l’univers du seigneur des anneaux m’ont transformée à jamais. Si vous ne l’avez pas lu… cliquez sur le lien ci-contre ^^

 

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