Ce n’est pas cela que j’avais rêvé…
Enfant qu’avais-je imaginée?
Je ne m’en souviens même plus
Tendant la main dans le néant de mon esprit, une brume
S’agite, palpite, j’entrevois…
Mais l’image me fuit
Absence d’idéal
En cette surface lisse de cristal
Dont les multiples facettes ne sont qu’un seul et même angle aiguisé
Lame qui aurait déchiré
La forme primordiale
Comme si la vie nous tressait des destins
Et que nous ne faisions, que les lacérer de nos mains
A quoi étais-je destinée?
Jamais peut-être, je ne le saurais
Existe-t-il un infime talent?
Rudiment, fragment, encore clos
Existe-t-il une aspiration?
En mes gènes codés
Où repose donc la lumière ?
Pour dénuder le caveau
Lourd et épais, des froides ténèbres ensorcelées
Qui tressent, qui nouent
Que les lettrés nomment conscience,
Mais que les rêves surnomment démence
La sœur de l’oubli
Commentaire:
Petit poème écris à 21 ans, j’étais en licence de physique. Je me demandais déjà si j’avais fait le bon choix. Mais je n’avais pas encore trouvé ma voie. Il m’a fallu attendre le DEA, 5 ans de physique pour comprendre, les larmes aux yeux, que je rêvais d’être écrivain. Ce que j’avais tant aimé, enfant, dans la science fiction, ce n’était pas la science finalement, c’était la fiction…
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