Je ne l’ai pas annoncé en grandes pompes mais en mai, j’ai décidé d’enchaîner les nouvelles tout l’été. L’idée est de m’imposer un rythme soutenu et des dead lines incompressibles pour produire des histoires. Grande procrastinatrice perfectionniste devant l’éternel, j’avais besoin de développer une méthode pour passer le syndrome de la page blanche, le syndrome du « mon dieu, c’est moche, faut tout réécrire », le syndrome du « un texte court ? Pourquoi faire écrivons 10 tomes ! » etc. etc. Amis auteurs, vous devez connaître cette petite voix stupide 😉
Alors, nous sommes presque mi-août, où en suis-je dans mon combat? Qu’est-ce que j’ai appris? Plein de choses, vous verrez!
Ce que j’ai accompli :
Le 25 mai 2016, j’ai envoyé la nouvelle pour le concours « Sale Temps Pour Les Ours ou STPLO« . J’ai choisi de raconter la rencontre entre les personnages d’un de mes romans de SF/superpouvoir, inspiré de l’univers de Mira. Comme de nombreux romans, celui-ci a été commencé et jamais fini. Je compte me chauffer avec plusieurs nouvelles sur ce roman avant de le reprendre. Une idée volée à Pascal Bléval de raconter la jeunesse de ses personnages pour mieux les connaître. C’est un texte d’environ 2100 mots où j’ai adopté une écriture assez simple. L’histoire n’est pas écrite à la première personne mais on est en vue subjective et on fait parfois des incartades dans l’esprit d’un enfant de la rue. Dans la version du concours, elle s’intitule « le petit ». Mais je la mettrais en ligne sous le nom de Ti’D, bientôt.
Le 15 juin 2016, j’ai rédigé un assez joli texte que j’ai pris le temps de peaufiner et dont je ne suis pas peu fière ^-^ Le thème du concours de la « Nouvelles George Sand » de cette année était « fragment ». J’ai choisi de rédiger avec une plume assez classique et déliée, essayant du mieux que possible de rendre le rythme de Dumas. Enfin, essayé 😉 En 3800 mots, je retrace une histoire à mi-chemin de l’enfance de la mathématicienne Sophie Germain et j’imagine comment elle se serait confrontée à un arriviste à la Julien Sorel. Je me suis fait plaisir 😉
Le 30 juin 2016, c’est-à-dire deux semaines plus tard top chrono, rebelote avec l’appel à texte des toutes jeunes éditions « Realites.inc! Là, c’était dur car je venais d’enchainer deux textes. Après deux trois jours de désœuvrement, j’ai eu la chance de discuter avec un ami à propos de Dark Fantasy. A défaut d’avoir une histoire ou un texte, j’avais un genre. C’est toujours un point de départ ! J’ai commencé à réfléchir à un univers sombre, un inciting incident difficile et là, en une semaine, l’univers s’est mis en place : les légendes indiennes du Ramanaya, , la superbe cité d’Ayodhia, l’idée d’une porte qui permet de passer dans le monde des démons (non non c’est pas le film the door! 😉 L’histoire d’appelle « Cœur d’Aswang ». Elle fait 20 000 mots. Oui, j’ai été tellement inspirée que cette nouvelle est devenue une novella oO. Je l’ai écrite en une semaine et n’ai pas vraiment eu le temps de la relire sérieusement. Contrairement à la précédente, je n’avais pas le temps de construire une intrigue, alors j’ai fait mes fiches de personnage et je me suis lancée. Faire long est parfois plus simple que faire court ! On verra…
Le 31 juillet 2016 (oui, vous remarquerez, je me suis pris 15 jours de vacances là 😉 j’avais la deadline de l’Appel à textes du magazine L’IndéPanda. Un nouveau webzine dont le but est de faire connaître les auteurs indépendants. J’ai pas mal procrastinée, sûre que j’étais de pouvoir pondre une nouvelle en une semaine. C’était une erreur. Je m’étais posée la contrainte d’écrire un texte sur le passé de Pashka, l’héroïne de Mira la Bataille de l’Eau. Au final, la nouvelle est un peu trash, pas drôle pour un sou et pas forcément très claire. L’Indépanda a reçu 57 textes je crois pour ce premier appel à texte. J’ai été sélectionnée ^-^ Contente qu’ils aient apprécié ces 7600 mots pondus dans l’urgence!
Petite réfléxion et take away :
J’en suis donc à 4 nouvelles en un peu plus de 2 mois et aucun abandon à la dernière minute. Par le passé, j’étais abonnée aux abandons et réussir à finir quatre textes coup sur coup malgré le boulot, les problèmes perso etc., etc. est une grande victoire pour moi. Je suis assez fière ^-^
De plus, je me doutais que produire une nouvelle tous les 15 jours m’obligerait à adopter des méthodes de travail quasi professionnelles. Cela n’a pas raté. J’ai récemment publié un billet sur la petite méthode d’écriture expresse que j’ai mise au point :
« la technique de jeté de chat dans l’eau » 😉
Je ne me répèterais pas ici sur la méthode d’écriture en un temps limité. Ici, je voudrais juste vous esquisser un portrait rapide de comment un tel challenge peut soigner votre perfectionnisme procrastinateur. En effet, un concours permet:
- Utiliser les contraintes du concours pour avoir un germe d’histoire autour duquel Muse pourra travailler. une contrainte, c’est comme le germe d’une cristallisation de sel ou bien le grain de sable autour duquel une huitre pourra créer une perle.
- Se créer un process clair qu’on peut appliquer à la lettre pour passer par dessus l’angoisse de la page blanche (cf. l’article précité)
- Avoir des dead lines incompressibles oblige à se soigner d’un perfectionnisme aigu.
- Annoncer à la ronde qu’on participe à tel ou tel concours, et notamment aux organisateurs quand se sont des copains, cela nous oblige à aller au bout ! C’est ce qu’on appel un « hack mental »
- S’autoriser à fêter chaque microvictoire. J’ai été au restau et je me suis autorisée à glander tous les lendemains de dead line, malgré les articles de blog à écrire, les retards sur d’autres projets, etc. faut savoir se récompenser lorsqu’on a bossé dur ! Cela aussi, c’est une habitude à mettre en place pour se conditionner à travailler.
Voilà pour les bénéfices du challenge que j’ai identifié à mi-parcours ^-^
Les prochaines étapes :
Au 15 août, je dois envoyer un texte, loin d’être fini, au concours de l’Attelage. Trois jours de la dead line et j’en suis là ? j’ai de gros problèmes perso et je n’ai pas pu écrire le week end dernier. Lorsque j’attends aux urgences, je ne suis pas assez sereine pour être inspirée par une histoire 🙁 Un article de blog par contre, cela permet de se changer les idées 🙂 Mais je le ferais quand même. Bon gré mal gré, quel que soit le niveau de qualité final, je le ferais. Déjà car le thème : « Hybride », me permet de recycler un univers qui dort dans les cartons depuis 10 ans et que l’actualité scientifique s’y prête bien. Ensuite, et là, on est en plein hack mental, parce que je me suis engagée à écrire cette nouvelle auprès d’un copain et que je n’ai pas le choix. Donc je l’écrirai. La phase de recherche et d’élaboration des personnages est plus ou moins faite. Y’a plus qu’à ! 10000 signes max, je devrais m’en sortir 😉
Oh là ! Mais cela ne fait que 6 nouvelles tout ça, où sont les 10 nouvelles du challenge? oO Je vais continuer à écrire en septembre et octobre (mai-octobre, c’est l’été d’un étudiant en lettres, non? 😉 J’ai encore 4 AT d’identifiés :
31 août 2016 « Prix e-crire au féminin » Du site aufeminin.com. Ouverture du dépôt au 1er septembre et clôture au 1er novembre. Alors pouruoi le 31 août? Car une façon d’être sélectionnée est d’utiliser le concours de likes. Pour gagner en exposition, il vaut mieux arriver au départ et harceler ses contacts, donc prévoyez de finir votre texte au 31 août 😉 La reconnaissance est magnifique si vous gagnez! Ma nouvelle l’année dernière était un fiasco. Lisez-la, si vous comprenez le sens caché je vous offre tous mes bouquins!
31 août 2016 « Prix de la Nouvelle 2016 Femmes Actuelles Jeux Extra » 15ksignes max, pas de thème Une belle diffusion, cela vaut le coup de tenter! En partenariat avec BOD. Bon, deux textes à la même deadline c’est chaud…
30 septembre 2016 « Appel à textes Parasite Symbiotes« , par le Webzine Etherval. Thème: Genre de l’imaginaire. Entre 10 et 30000 signes. Alors, celui-là, je vais me le faire! Justement j’ai un vieux cauchemar bien geek qui date de l’époque où je faisais des études sur les systèmes complexes et où on voulait me faire élever de drôles de bestioles dans une cave 😉
17 octobre 2016 « L’espace, lieu d’utopies » concours organisé par le CNES. Celle-là je participerais et je vais la fignoler aux petits oignons!! Pourquoi? Gagner le concours donne le droit de Candidater à la résidence « des auteurs en impesanteur » à bord de l’airbus ZERO G !!! WTF? Si je gagne j’ai le droit d’aller dans l’espace? OK, on a juste le droit de candidater mais FUCK!!! S’il vous plait les copains, croisez les doigts pour moi et ne participez pas ! (lol, je rigole, faites vous plaisir!)
Détail des autres AT et concours que j’ai identifiés ici:
https://ghaanima.com/challenge-concours-at-2016
Je ne ferais peut-être pas tout, je vous tiens au courant 😉
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