L’imagination se meurt de persécutions
Bande grise parcourue d’un fin ruban blanc
Etendue stérile qui s’allonge à l’infini
Mais ai-je le droit d’entrevoir, percevoir
Un zeste de couleur, malheur
Gris, noir, blanc, et de temps en temps une tâche rouge couleur de sang
Gris, noir, blanc
Froid si froid, logique subtile, espoir puérile
Rien qu’une file sans faille sans méandre, rectiligne
Gris, noir, blanc
Fuite en avant
Ne te retourne pas, rien autour de toi
Trace tout droit
Gris, noir, blanc
Marche sans fin que je finis à genoux
Dignité brisée, rêves estropiés
Regardez donc ce que vous avez fait
Monde sans couleur sans saveur
Il a disparu, le doré qui illuminait mon visage
Le vert qui berçait ma vision
Le bleu pur du ciel n’est plus que fumée azotée
Même l’argenté est terni
Votre or ne brille pas, il éteint
Ce cœur se rappelle la couleur, la saveur
Vert, orange rouge, rien ne bouge
Mon esprit jamais n’oublie que tous n’ont pas obéis
Et de ce corps ressort le goût du sucré, acidulé
Mon âme encore s’envole
Eau plate ou limonade ?… Lire la suite