Hello!
Il n’y aura pas de grosse méthode née de la lecture d’un livre en anglais de 300 pages. Non, aujourd’hui, on est dans le total freestyle! ^-^ J’ai demandé une idée d’article sur ma page et ma coupine Magali m’a gentiment posé cette colle:
« Comment terminer une nouvelle. Par exemple, tu en commences (en atelier ou autre) et que pour une raison ou une autre tu la finis pas de suite. Comment la reprendre pour la terminer par la suite ? Si en plus t’as pas /plus d’idée précise, évidemment ! XD«
Je me suis direct lancée sur Internet pour trouver « comment bien finir une nouvelle » la chute et tout ça, tout ça. Et puis je me suis dis, on ne parle pas que de technique ici. On parle aussi créativité, d’inspiration et de motivation. Terrain glissant pour moi car 1. on sort des sciences dures de la technique et 2. cela me renvoie à mon expérience personnelle assez douloureuse.
Alors, ce sera un article un peu atypique. La première partie sera pour vous parler de mon expérience d’écrivain éternel procrastinateur, qui ne finit jamais rien. Et de comment je me suis sortie de cette situation. La seconde partie sera pour aborder des techniques visant à ne pas décrocher d’un projet et si on a décroché, comment se replonger dedans et résoudre les problèmes que l’on a rencontré. La troisième portera sur « la chute » de la nouvelle.
Enfin, j’espère bien que vous complèterez cet article, car j’ai bien conscience que chacun a son propre vécu et son savoir acquis par l’expérience, et c’est cette connaissance qui est précieuse lorsque on aborde des questions comme l’inspiration.
Partie 1: Pourquoi je veux vous raconter ma vie
Parce que je ne crois pas qu’on arrête un projet « pour une raison ou une autre« . Je crois fermement que ce qui nous empêche de finir un projet, que ce soit dans l’écriture ou pour monter sa boîte, ce sont des raisons très profondes et c’est à chacun d’analyser les siennes. Suite à l’écriture de mon premier roman, à son envoi aux éditeurs et bien sûr au flop lamentable qui s’est ensuivi, je suis tombée dans un trou bien profond. En pratique, sur un laps de presque 10 ans, j’ai bien commencé une vingtaine d’histoires, de la nouvelle à la saga prévue en 15 tomes, sans jamais rien, mais rien finir. Mais ça c’était avant. Avant que je comprenne, POURQUOI, je ne finissais pas mes projets.
Je l’ai compris au Canada, grâce à un copain qui rêvait d’être écrivain mais qui, lui, s’orientait vers le développement personnel. Si vous comprenez l’anglais, je vous conseille son podcast « Unleash your creative urges« . Bref, il m’a fait prendre conscience que j’avais été « cassée ». Pourtant, tout le monde essuie des refus des maisons d’éditions, beaucoup continuent. Pourquoi, moi, je me suis cassée? Peut-être parce que j’étais très jeune, sûrement parce que je n’avais jamais vraiment connu l’échec avant. Peut-être aussi que des personnes très proches de moi m’ont fait des critiques sans peser leurs mots et que cela m’a renvoyé à mon éducation où si ce que tu fais n’est pas parfait, alors ça ne vaut rien. Bref, je ne vais pas faire ma psychanalyse devant vous, mais réfléchissez-y à deux fois avant de lâcher un projet: est-ce une habitude? Est-ce symptomatique d’un malaise plus profond?
Parce que, souvent, on doute. On doute de ce qu’on écrit, on doute de soi. Si c’est le cas pour vous, je vous conseille le livre de Julia Cameron. J’ai écrit un article sur sa méthode avec quelques exercices simples que vous pouvez faire dès maintenant pour débloquer votre muse. Et si vous voulez juste l’essence, elle tient en trois mots: « Les pages du matin« . Ecrivez chaque matin au saut du lit dans un cahier, sans censure, parlez de tout et de rien, réglez vos comptes, exposez vos peurs et vos doutes. Quelques minutes, quelques pages suffiront chaque matin, soyez régulier, les résultats viendront.
Une méthode pour ne pas lâcher? Hackez votre cerveau
La meilleure façon ne ne pas avoir à reprendre un vieux projet tout froid et tout moisi, c’est d’abord, de ne pas le lâcher. Si vous avez résolu vos problèmes de procrastination perfectionniste liés au doute et à vos échecs passés, sachez que, parfois, on abandonne devant la difficulté juste par flemme. Et oui! Alors, comment se motiver pour ne pas abandonner? Voici quelques techniques connues des coachs:
1. La carotte. Choisissez de participer à des concours avec des lots intéressants! Lorsque la motivation baisse, Essayez de vous projeter dans le plaisir que vous en retirerez si vous gagnez. Pour cela, visualisez votre future réussite dans les détails. Quite à aller chez Ikéa vous asseoir dans le magnifique bureau que vous vous paierez lorsque vous serez célèbre et riche! Et si il n’y a rien d’alléchant à gagner dans ce concours, promettez vous un bon restau! Cela vous paraît peut-être mesquin mais il faut apprendre à tromper votre cerveau. Car c’est un fainéant! Normal, lorsqu’on était des hommes préhistoriques, on devait économiser notre énergie.
Les chaînes sociales. Parlez de votre projet autour de vous en fanfaronnant un peu. Lorsque tous vos copains vous demanderons chaque semaine avec un intérêt innocent et sincère: « Alors, tu en es où de ta nouvelle/roman/saga/best seller? » (rayez la mention inutile), vous vous sentirez obligé de finir, comme si on vous avez enchaîné à votre projet. Votre cerveau est un petit n’enfant orgueilleux qui n’aime pas décevoir.
Le challenge. Lorsque vous vous lancez dans l’écriture d’un projet, cherchez un coupain qui participera au même atelier/concours que vous et lancez-vous un défi tous les deux. La compétition est un moteur très puissant pour notre cerveau.
La course contre la montre. Le seul moyen de tromper un cerveau procrastinateur pur jus (i.e. hédoniste et flemmard) c’est de lui imposer des dates limites. Soit vous participez à des concours, (là, la dead line est incompressible). Soit vous vous créez des dates limites virtuelles. Par exemple, en vous lançant un défi avec un coupain! Regardez cette vidéo sur comment tromper un cerveau procrastinateur. (si vous comprenez l’anglais, c’est très drôle, mais les images parlent toutes seules 😉
Regardez au loin. Votre histoire n’est pas parfaite? Vous déçoit? Finissez-la quand même et dites vous que ce n’est qu’une étape sur le chemin du best-seller. Un peintre ne se lance pas dans le plafond de la chapelle Sixtine avant d’avoir couvert des carnets de croquis. Un coureur de fond ne fait pas un marathon avant de s’être endurci avec du fractionné. Il faut s’entraîner pour devenir meilleur, et qui dit entraînement, dit imparfait. Acceptez-le. Mieux: faites en un exercice d’écriture. Transformez votre roman moisi en une tentative de créer un scénario à la Vogler/MacKee/Truby, transformez votre nouvelle en une tentative d’écrire avec la plume de Hugo/Balzac/Yourcenar, etc. En ayant conscience que c’est un exercice. 1. Cela vous enlèvera de la pression des épaules (c’est pas parfait? On s’en fout, c’est un exo!). 2. Cela détournera votre attention de votre blocage et de vos doutes. 3. On sait jamais ce qui peut en sortir! Cela tombera peut-être en plein dans la nouvelle ligne éditoriale d’un éditeur ou en plein dans une nouvelle mode. Alors finissez.
Le torchage. Alors oui, une nouvelle commencée dans un atelier, il y a de fortes chance que ce ne soit pas une histoire à laquelle vous tenez. Alors ne la finissez pas, torchez-la. Et la prochaine fois, avant de chercher une idée qui vous permettra de subjuguer votre prof, demandez-vous d’abord: « qu’est-ce qui me branche assez pour que je termine? » il faut trouver la manière de détourner le thème pour l’adapter à ce qui vous motive vraiment. Etes-vous un artiste engagé? Vibrez-vous pour la romance? Qu’avez-vous au fond du cœur que vous brûlez de poser sur le papier? Détournez la contrainte pour en faire une histoire qui vous parle.
Donc la morale du paragraphe est « finissez ». A la séance de dédicace de Robin Hobb, je lui ai demandé, tremblante, un conseil pour un écrivain raté avec des yeux qui semblaient dire: « sauvez-moi« . Voici sa réponse: « Finissez votre histoire. Même si vous ne l’aimez plus, finissez-la ». Elle m’a dit cela avec beaucoup de gravité. J’ai décidé de lui obéir à partir de ce jour. Et puis… cela a marché pour elle, pourquoi pas pour moi?
Cela vous semble du temps perdu de finir un projet pourri? OK, si c’est la première fois que vous passez un roman ou une nouvelle à la trappe et que vraiment, c’était une erreur de casting. Mais à la seconde fois, tirez la sonnette d’alarme et demandez-vous sérieusement si vous n’êtes pas de ceux qui ne finissent pas car le doute vous paralyse. Car à deux abandons, on peut commencer à appeler cela une habitude. Dites vous que votre âme d’écrivain est en jeu.
Retrouvez le feu premier de l’antiquité
Bon, le mal est fait, vous avez abandonné votre projet et des mois, des années plus tard même, vous faites des fouilles archéologiques dans les cartons et vous le ressortez. Une histoire dont ça se trouve, vous ne connaissez même pas la fin car vous êtes resté bloqué sur un passage insoluble. Comment faire?
1. Retrouvez l’ambiance de l’époque
Qu’écoutiez-vous comme musique? Que lisiez-vous qui vous a inspiré cette histoire? Quel sujet d’actualité vous a marqué? Où viviez-vous? Quelle dessinateur de BD, quelle série vous a inspiré cet univers?
Lisez, écoutez, regardez, replongez-vous à corps perdu dans cette autre époque pour retrouver le feu sacré qui vous animait alors et reconditionnez votre cerveau.
2. Rappelez-vous les grandes lignes
Si vous ne vous rappelez plus trop de l’histoire, relisez le premier chapitre ou parcourez le manuscrit dans les grandes lignes. Ne lisez pas tout, ne vous attardez pas sur les détails. Bien sûr ce n’est qu’un avis, mais je pense qu’il vaut mieux garder le maximum de distance avec le produit initial. Si vous avez abandonné votre projet par le passé, c’est peut-être que vous étiez bloqué. Si vous rentrez dans le détail, vous risquez de vous mettre des œillères et de retomber sur le même bug que par le passé. C’est le moment d’attaquer avec un regard neuf.
3. Prenez le temps de re-faire connaissance
Et de réparer vos erreurs… Si vous êtes resté bloqué, c’est sans doute parce que vous manquiez de préparation. Alors, que faire? Reprenez par le commencement. Et le commencement, c’est le prémisse, l’univers et les personnages.
Le prémisse, c’est le « et si? » à la base de l’histoire, cette situation de départ qui comporte en germe, l’intrigue, le thème et la question sous-jacente. Voyez si vous ne pouvez pas le muscler un peu, le rendre plus prometteur, en faire une petite phrase pleine de potentiel qui ne donnera pas seulement vie à une mais à mille histoires.
Faites ensuite des recherches sur votre univers, le lieu, le contexte historique, le fonctionnement de la magie. Ce n’est pas parce que c’est une nouvelle que vous devez ne rien préparer! Au contraire. L’univers est ici crucial. Car une chute pleine de sens est souvent le résultat d’un vaste engrenage et pour trouver le bon engrenage, encore faut-il comprendre la machine.
Mais surtout, creusez vos personnages. Roman ou nouvelle, ils sont la base, le cœur et la fin de tout. Préparez un document Word avec le nom de chacun de vos personnages (si c’est une nouvelle) ou des personnages principaux (si c’est un roman) et prenez le temps de refaire voire même de faire connaissance avec eux. Apparence physique, passé, buts, espoirs, rêves, besoins cachés, problème psychologiques, manière de réagir à la frustration, manière de parler, attitude, passe-temps, amis, ennemis… Connaissez-le mieux que sa mère, connaissez sa mère même… J’utilise une fiche personnage hyper détaillée (trop peut-être), qui croise trois méthodes. Si vous la voulez, faites-moi signe. ^-^
4. Reprenez votre histoire sans concession
Peut-être que votre plan n’était pas abouti et qu’une fois dedans, vous avez compris que « ça ne marchait pas ». Peut-être que vos personnages ont commencé à agir par eux-même et qu’ils vous ont fait dévier du plan d’origine. Peut-être même que vous n’aviez même pas de plan et que vous avez commencé votre histoire en free style… Maintenant que vous avez étudié vos personnages, vous pouvez retravailler votre plan, en regardant toujours le monde par leurs yeux: que veulent-ils? que voient-ils?
Ou vous relancer dans l’écriture sans plan. En effet, si c’est un roman, il y a deux écoles. Avec ou sans plan. Sur ce débat, je vous renvoie vers mon article: « pourquoi je n’attaquerais pas ma prochaine histoire avec un plan« . Si vous êtes persuadé des bienfaits des plans archi-structurés, les méthodes d’écriture de scénario (pour le roman) sont dans la catégorie « Devenir écrivain: les bases«
Bon, si c’est une nouvelle, c’est plus dur de se passer de plan, ou alors, il faudra sérieusement couper en aval! De toute façon, celui-ci viendra tout seul une fois que vous aurez la fin (cf. prochain paragraphe ^-^). Souvenez-vous juste que le plan d’une nouvelle doit être épuré, sans sous-intrigue. Tout est axé sur la fin, tout doit servir la fin. Dans les méthodes de scénario, on nous conseille souvent, même pour les romans et long-métrages, de ne pas faire de digression, de ne garder que les sous-intrigues qui servent le thème, de concentrer la lumière sur les scènes qui font du sens. Dans un roman, ça se discute, dans une nouvelle, c’est une nécessité.
4. Trouvez la fin et le thème
Pour réussir à finir une histoire, il faut déjà connaître la fin! ça aide! Surtout si elle vous inspire. J’ai fini l’histoire de Bébé, le chat dragon en une semaine pour deux raisons: 1. la dead line du concours de nouvelles. 2. Cette fin à la mode Clint Eastwood qui me mettait les larmes aux yeux et qui me portait.
Bon, maintenant, attaquons ce qui est un peu le but de cet article: comment finir une nouvelle! (désolé pour les digressions). Vous ne savez, les nouvelles finissent par une chute. Mais c’est quoi une chute? Celle-ci peut être au choix:
1. Surprenante: on doit tomber de haut. Evitez de décrire une fille pâle et lascive qui a peur de la lumière pendant 3000 mots pour à la fin nous dire: « et Jacques comprit que Linda était… une vampire! » Bof. Lisez donc l’article très intéressant de Solaris à qui j’ai volé cet exemple.
2. Créer une retour en arrière. D’un coup on comprend tout ce qui s’est passé avant, on obtient enfin la clef qui explique le comportement du personnage ou l’absurdité apparente de l’univers, etc. Attention, comme il est dit dans l’article de Solaris, il vaut mieux éviter de finir une nouvelle par une pirouette: « et tout ceci n’était qu’un rêve! » ou « … de la réalité virtuelle! » Car alors, tout ce qui sera arrivé au héros n’aura aucun sens. Une histoire est une métaphore de la vie et le lecteur a besoin de sentir que la vie a un sens.
3. Ouverte sur l’extérieur. La chute nous interroge sur un aspect plus large, qui dépasse le cadre de l’histoire. On s’interroge sur le monde, sur notre vie, sur nos choix sur la nature humaine, sur les vérités historiques, etc.
4. Inéluctable. Comme dans les tragédies grecques, tout devait nous mener là. Au delà de la surprise, il faut avoir la sensation d’engrenages invisibles qui nous ont pris au piège. D’où l’importance de connaître son univers.
Ou mieux, les quatre à la fois! Ou au moins, plusieurs éléments.
Je vous renvoie vers l’article de l’école des lettres, qui, en plus, prend comme exemple le concours « Nouvelles avancées », celui que je viens de gagner ^-^, participez l’année prochaine!
La fin de roman, c’est différent
Si vous n’avez pas de bonne chute, si vous avez beau vous triturer le cerveau et que rien ne vient alors… finissez votre histoire avec une fin de roman et basta! On torche et on passe à un autre projet. (Faut avoir réfléchi un peu quand même, hein? Faut quand même chercher!).
Une fin de roman peut:
1. Résoudre toutes les trames de l’intrigue: Dans un roman, il n’y a pas forcément de chute mais un dénouement. On a tissé des nœuds pendant l’histoire, il faut les dénouer. La fin peut être là pour résoudre les questions en suspens.
2. Être une fin satisfaisante: Le héros qui court après un rêve l’obtient enfin. Ou avec une scène qui illustre la morale de l’histoire
3. Être une fin comme un accomplissement: en courant après son rêve, le héros a progressé. Il a changé. Dans un roman, une histoire c’est avant tout l’histoire d’un changement.
4. Être une fin ironique: Le héros obtient enfin ce qu’il veut pour découvrir que cela causera sa ruine, ou qu’en fait, il désirait autre chose. Ou avec une scène qui illustre l’absurdité de la vie.
5. Être une fin qui questionne: je vous renvoie vers la chute ouverte sur le monde.
Les méthodes hollywoodienne vous diront: une fin doit être satisfaisante, répondre à toutes les questions posées, montrer que le personnage principal a progressé… Mais si on ne le veut pas, on ne devrait pas se sentir obligé d’appliquer les préceptes hollywoodiens. De manière générale cependant, je pense qu’il vaut mieux que votre fin ait un sens (à part si vous souhaitez prouver que la vie n’a pas de sens). Si vous tuez la moitié des personnages, il faut que ce soit pour une bonne raison. Mais on peut aussi écrire des fins ouvertes qui poussent à réfléchir, on peut aussi… Tout. Il faut juste savoir pourquoi on le fait. Quel est le thème, le fin mot de l’histoire, ce qui nous anime, la valeur que transmet l’histoire ou, mieux, la question qu’elle pose: « le crime peut-il payer? » « L’amour existe-t-il vraiment? »
Enfin, il peut arriver que malgré toutes nos réflexions, on reste bloqué, qu’on n’arrive pas à avancer, et cela sans être un pauvre procrastinateur à la muse fanée qui a besoin de se libérer. Juste, un écrivain face à un problème d’intrigue difficile. Sur ce point, j’ai mené quelques réflexions sur Le démon de la page blanche et sur la manière de se débloquer, cliquez sur les liens pour accéder aux articles. J’espère que cela pourra vous aider. Si vous avez d’autres idées, je prends.
Petit retour d’expérience
Dans ma nouvelle « Ecrire au loin, mourir ici » (celle primée par une croisière 😉 2000 mots) ma chute n’était finalement ni une surprise, ni un événement inéluctable. Il y a bien un retournement de situation mais il intervient un peu plus tôt. La chute, si on peut appeler cela une chute, est une ouverture sur le monde et plus particulièrement sur l’histoire de France car elle nous renvoie vers un événement historique. Ce type de fin pouvait passer dans le thème de ce concours de nouvelles, mais je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure façon de faire dans un concours plus grand public.
D’ailleurs, mon autre nouvelle publiée par le Webzine T&tra, « L’ange blanc et la sorcière rousse » (page 25, 10000 mots) a aussi une chute qui n’en est pas une (ni surprenante, ni inéluctable). J’ai pourtant souffert pour la trouver, la première était pire! Finalement, la nouvelle finit sur un choix difficile soumis au héros. C’est donc encore une fois ce que j’appelle « une chute ouverte ». C’est comme si je m’étais tourné vers vous pour vous dire: « et vous, que feriez-vous à sa place?« . Pour les puristes, ce n’est pas une bonne chute, mais ça suffit pour clore une nouvelle longue qui raconte une histoire.
Après, étudions les canards noirs, avec ma nouvelle: « Ne regarde pas » (3000 signes). Bon, ça a fait un gros bide. Déjà, car le format était trop court pour moi, j’ai besoin de dérouler une histoire, du coup il manque des mots et on comprend pas tout. Mais surtout à cause de la chute. J’ai voulu faire une chute de type « retour arrière ». Mais cela supposait que le lecteur ait compris certaines choses tout seul sur les personnages. Choses trèèès difficile à comprendre parce que je les ai cachées. J’ai voulu faire du second degré, et c’est une trèèès mauvaise idée! (indice, analysez le comportement et même les répliques du protagoniste masculin puis le comportement du fantôme). De plus, pour que ça marche , j’aurais dû faire dire au fantôme « ne fais pas cela, petite sœur« . Mais j’ai changé le texte pour coller au thème du concours et j’ai dilué l’explication permettant de lancer le « retour arrière ». Deuxième mauvaise idée.
Un autre exemple rigolo de chose à ne pas faire, c’est la nouvelle: « message d’outre tombe« . Ecrite dans le cadre du challenge du blog « Les billets de Fanny« . J’ai lu la phrase d’intro de l’atelier, j’avais aucune idée de là où je souhaitais aller et j’ai écrit, j’ai écrit. Puis je l’ai mise en ligne sans retravailler. Au final la chute est pas si pire mais que c’est long!!! Et puis l’attaque avec la toutoune, c’est pas du tout dans le ton 😉 Lisez, vous aller rire, alors qu’elle est censée faire peur cette nouvelle!
Enfin, voici donc tout ce que m’inspire cette question. Je suis peut-être à côté de la plaque (dis-moi Magali?), vous avez sûrement d’autres idées. N’hésitez pas à partager, merci!!
Et bonne chance à vous dans vos projets!
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Oh, il est très cool ton article ! J’ai bcp aimé la vidéo sur la procrastination et le conseil de Robin Hobb. Si Roro l’a dit, j’y go ! Merci à toi pour ce sujet Ô combien important. Me reste plus qu’à finir une de mes histoires :p
Et bravo pour « écrire au loin, mourir ici », très prenant 🙂 (une croisière, sérieux oO trop bien!)
merci bien ^-^ contente que ça t’ai plus! moi aussi je me débats avec un projet difficile, je vais la finir, ce ne seras pas parfait mais tant pis! besoin de passer à autre chose!
bonne chance à toi dans tes projets!! ^-^