Fantômes de pureté à jamais assassinée
Esprits vengeurs, esprits de feu
Enfin revenu des cieux
Ombres de lumière, enfants de la misère
Envolez et soufflez dans les chaumières
La haine qu’ils font croître et génèrent
Murmurez à leurs oreilles
Ce qu’ils ont perdu, les merveilles
Caressez leurs yeux clos
Des mirages, reste de faux
Enfants de la misère, ravivez la braise éteinte
Le feu de la colère souffre d’une si dure étreinte
A ne savoir qui haïr, on en oublie de réfléchir
Enfants de la misère, pitié, pardonnez mes pairs
Qui en ont trop fait, ou pas assez
Ne sachant plus sur quel pied danser
Anéantissant nos cervelles
Saisissant nos querelles
Que reste-t-il de nos esprits ?
Pour vous refuser à tous un peu de vie
Enfants de la misère,
Pardonnez-nous
Mais pourquoi, pourquoi, je désespère ?
Commentaire:
Comme d’habitude, des années plus tard, tenter de comprendre le sens du poème est un exercice difficile. Ce poème date de mes 20 ans ou un peu moins. Ces enfants de la misère ne seraient-ils pas toutes ces personnes qui se haissent au lieu de se rendre compte qu’elles partagent une injustice commune?
Ou peut-être que ce poème parle des enfants qui sont morts de faim et de guerres très loin. Ce poème est un vœu : qu’ils reviennent hanter nos nuits, à nous qui ne rêvons plus que de pacotilles inutiles pendant que là-bas… Un poème passé qui résonne avec des souffrances actuelles. Parce que le monde ne change pas. J’ai envie de hurler.
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