Poème : Griottine

Fière clarté, éclair argenté
Qui d’ un bond soudain
D’ un regard mutin
A entrouvert la porte de mon coeur
Survivance de douleur

Ses yeux d’ or pâle éclairaient sa langue rose
Tandis qu’ elle me récitait ses proses
Narrant quelque lointain périple
Ces aventures terribles
Qui ont finies par l’ emmener
Loin de moi à tout jamais

Commentaire:

Un court poème sur un chat que j’ai perdu et que j’aimais beaucoup.… Lire la suite

Poème : Jungle Dénaturée

jungle urbaine

Froid, cruel reflet d’acier
Comment diable en ai-je rêvé !
Folie cruelle de cyberpunk
Et douce défonce d’une simple skunk

Vaisseaux, bas-fonds
D’une ville telle une prison
Qui serait notre maison

Comme une sorcière qui reverrait à dieu
Qui désespère de se lever le cœur pieu
Telle une brebis qui reverrait au loup
Tremblerait d’envie d’être à ses genoux

Haïr l’espace, le froid, sa glace
Détruire notre folie, cette technologie
Que puis-je faire de ce rêve de glas
Qui subsiste au plus profond de moi
Soupçon d’aventure mêlée
De violence, vivacité

Et si un peuple avait découvert la jungle
Dans ces villes où la nature telle une épingle
Resterait dissimulée
Et si nous avions identifié
La terre au béton armé

Je n’ose imaginer ce que nous sommes devenus
Malheur à moi, je l’ai rêvé, désiré et cru


Commentaire:

Un poème en plein dans ma période Gibson / Sterling.… Lire la suite

Poème Métro

Gouffre béant et monstre indolent
De ces mâchoires d’acier, personne n’est à l’abri
Et le flot des consciences sans un cri, s’endort, s’y engloutit

Jeunes âmes innocentes et perles étincelantes, qui furent forgées par l’antique crustacé
Aux pattes d’amère témérité, elles tombent en cet abîme
La lumière s’éteint, tandis que goutte l’acide
Salé

Et la puanteur, dans ces entrailles pourries, digère encore et encore
Reste de cœur en mitraille noircie, les goules prennent leur essor
Tombant leurs ailes, masquée d’écailles
Elles avancent par delà leurs oeillères
Elles avancent la tête droite et fière
Assoiffées de conquêtes, conquérantes entêtées, elles conquièrent la planète

Sous leur pas de béton, l’herbe meurt à foison,
Sous leur pas de zombie, la vie pleure, se flétrit

Commentaire:

Un poème sur le métro comme un monstre avaleur de conscience, les dessous de la ville, le ressenti d’un esprit cerclé de béton.… Lire la suite